Les Actualités


Pour la 9ème édition du SPIME, Le Fondeur de Son invite Grand8, ensemble d’improvisation basé à Marseille, pour 3 jours d’expérimentations et de performances en double grand ensemble.
3 jours, 3 lieux, 3 aventures:
Vendredi 30/08/24 - 21h30 | La Villette
Jour 1 : concert au Festival Constellation / Jazz à la Villette
Premier rendez-vous : la folie VIllette Makrez accueillera un concert réunissant les 20 musicien·ne·s des deux ensembles. Concert dans le cadre du festival Constellations-Under the Radar-Jazz à la Villette en partenariat avec le dispositif Collision Collective de la fédération Grands Formats.
Villette Makerz (Folie L5)
Parc de la Villette.
211 avenue Jean Jaurès 75019 Paris
M° Porte de Pantin ou Porte de la Villette
Prix libre - Réservation conseillée.
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Samedi 31/08/24 - 11h00-14h00 | Parc de Belleville
Jour 2 : performance d'improvisation musique/danse en plein air
Deuxième rendez-vous : à l'heure du pique-nique, performance d'improvisation en plein air et en grand espace dans le Parc de Belleville. Augmentés de danseurs et de performeurs, les deux ensembles, répartis en plusieurs petites formations, improviseront librement dans le parc avant de se retrouver pour un final à l'amphithéâtre.
Parc de Belleville
Accès rue des Couronnes, rue Piat, rue Julien-Lacroix, rue Jouye-Rouve
Métro Couronnes, Belleville; Pyrénées.
Gratuit.
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15h30-17h : TABLE RONDE à la CANTINE de BELLEVILLE
"Grands ensembles de musique improvisée. Quelles pratiques? Quelles organisations?"
Table ronde animée par Pierre Tenne, journaliste, président des Allumés du Jazz.
Avec Alexandre Pierrepont, anthropologue, poète.
Et les musicien·ne·s de Grand8 et du Fondeur de Son.
Dimanche 01/09/24 - 17h00-22h00 | Le lapin vert
Jour 3 : concert suivi d'une jam d'impro
Troisième rendez-vous : la traditionnelle jam mensuelle du Fondeur de Son au Lapin Vert reprend avec un set d'ouverture exceptionnel : les deux ensembles ouvrent la soirée par un mini concert, suivi d'une jam d'improvisation libre croisant les disciplines et les publics (musique, danse, visuel, texte,…). Venez rencontrer tous les improvisateur·ice·s du SPIME#9 !
Péniche Le lapin vert
59 quai de la Marne, Joinville-le-Pont
RER A Joinville le Pont – puis 5 mn à pied en longeant la Marne.
Participation libre.
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-- Les participant·e·s --
Le Fondeur de Son
Pierre-Yves Baudin - synthétiseur / Christine Chardonnier - flûtes / Florent Dupuit - sax ténor, flûtes / Jérôme Fouquet - trompette / François Mellan - sousaphone / Maki Nakano - saxophones / Rose Simon - guitare électrique / Nicolas Souchal - trompette.
Grand 8
Bastien Boni - contrebasse / Olivier Bost - trombone / Laurent Charles - sax soprano / Emmanuel Cremer - violoncelle / Sean Drewry - synthétiseur / João Fernandes - électronique / Vincent Laju – violoncelle, flûtes / Soizic Lebrat - violoncelle / Philippe Lemoine - sax ténor / Katherine Sowerby - percussions / Nicolo Terrasi - guitares / François Wong - sax baryton.
Performance le samedi 31/08/24
Gloria Aras, Chloé Bernier, Julie Gasnier, Riina Koivisto, Victor Mizrahi, Aldo Thomas.
Le site du temps fort


Aleph Quintet jouera le vendredi 9 Août, Martin Salemi Daylight et Munsch Trio joueront le samedi 10 Août au Gaume Jazz Festival. En parralléle pendant le off du festival vous pourrez retrouver le 25.Juillet Ivan Paduart au Bouillon Blanc, le 31 Juillet, Anne Wolf à La fille du Boulanger, le 4 Août Igor Gehenot à l'ISF le 7 Août Margaux Vranken à Ma part des anges, le11 Août Eve Beuvens au Centre d'art contemporain Prov. Lux.
Cet année il avait été donné une carte blanche à Jodie Devos et sa mort tragique à 35 ans a plongé tout le monde dans une profonde tristesse. Avec le Gaume Jazz Festival, Igloo Records présente un album hommage qui sera présenté lors du festival. Un album live enregistré lors du Gaume Jazz Festival en Août 2017 avec Jean-Philippe Collard Neven, Steve Houben et Jean-Louis Rassinfosse.


Géraldine Laurent et Paul Lay sont parmi les artistes qu'on retrouvera au festival de Saint-Rémy de Provence qui se tiendra du 18 au 22 septembre. À noter également, le vernissage de l'exposition « Cabu Swing - Souvenirs et carnets d'un fou de jazz », Cabu qui disait « Le jazz, ça me rend dingue. J’esquisse quelques pas de swing et je danse dans ma tête ».
Site du festival


FESTIVAL DE MALGUENAC (27ÈME ÉDITION)
Au cœur de l'été, au centre Bretagne, se loge un festival merveilleusement ébouriffant en une ambiance unique. Du 15 au 18 août 2024, à Malguenac on pourra entendre, entre autres, Moger Orchestra, Émile Parisien Quintet, Hélène Labarrière 5tet, Kenny Garrett, Leïla Martial, Dick Annegarn, Friiich, Inui...
Pour en savoir plus


Zurich, le 17 juillet 2024
Chers amis d'Intakt Records,
Irène Schweizer est décédée hier, le 16 juillet 2024, à l'âge de 83 ans, après une longue maladie.
Irène Schweizer nous a rendu heureux avec sa musique et a enrichi le monde du jazz en tant qu'innovatrice importante.
Elle a cofondé le festival Taktlos, le festival unerhört et le label Intakt Records.
Nous pleurons la perte de cette grande musicienne et amie.
Intakt Records
Patrik Landolt, Rosmarie A. Meier, Anja Illmaier, Florian Keller, Fiona Ryan, Ariane Pollo
Irène Schweizer sur le Glob


Bienvenue sortie en salles de cinéma de Saravah, film de Pierre Barouh resté inédit, à propos d'un voyage au Brésil en 1969. Trois jours à Rio, filmés en une primordiale amitié, avec les étoiles montantes de la musique brésilienne : Baden Powell (chantant « Saravah » avec Pierre Barouh), Maria Bethania, Marcia, Paolinho da Viola, ou quelques figures historiques comme ces pères de la musique samba : le saxophoniste Pixinginha et João da Baiana. Saravah est une chanson, Saravah est une maison de disques, Saravah est un esprit. On sait tout ce que l'on doit à Pierre Barouh, ce film d'une heure est aussi un éclairage bienvenu de sa personnalité généreuse autant qu'un document précieux sur la musique du Brésil.
Sortie en salles (36 cinémas en France) le 10 juillet
Catalogue Saravah disponible aux Allumés du Jazz


Les Allumés du Jazz font salon (suite)
par Elisa Arciniegas Pinilla
"Les bruits et le son du salon" est une petite composition créée par des enfants de 6 et 7 ans à partir de divers enregistrements sonores pris lors du salon des Allumés du Jazz au Mans en janvier 2024.
Le but était de donner une structure musicale à toutes les possibilités d'enregistrement que nous avons pu capter dans notre ballade sonore le dimanche matin : voix sur place, interview, sons corporels (pas, rires, applaudissements), sons artificiels (des tables qui bougent, le son des vinyles quand on les regarde et les bouge sur un bac), musiques des concerts sur place, musiques des disques, etc.
Après l'enregistrement, les enfants ont choisi leurs sons préférés pour composer une petite pièce sonore du salon.
En commençant par une boucle de bruits un peu rythmés, et des interviews que les enfants ont faites à quelques exposant. Nous avons choisi de chevaucher les voix pour jouer avec les sons des réponses décalées, et nous avons ajouté des sons modifiés avec des filtres et pads sonores du logiciel de création musicale pour donner un espace acoustique plus large à la pièce, et pour que les enfants puissent tester aussi l'utilisation des effets MAO (musique assistée par ordinateur) sur les enregistrements in situ.
Au fur et à mesure on écoute notre moment de rentrer, rester et partir de la salle des concerts, que nous avons enregistrés également et choisi comme le centre de cette petite pièce.
Pour la dernière partie on y retrouve quelques sons des instruments et des pads, et les enfants reviennent avec leurs voix en ajoutant quelques mots sur les Allumés du Jazz : "c'est une boutique"... "ils vendent des CD et des vinyles"... puis un petit coda de saxophone en concert...
Le concert qui a été enregistrée est celui de Ramon Lopez, Antoine Viard, Jean Marc Foussat et Xavier Camarasa ce dernier a eu lieu pendant le salon des Allumés du Jazz au Mans en janvier 2024.
Lien d'écoute


Que nous le voulions ou non, l'époque actuelle nous force à nous questionner et à nous positionner sur l'avenir proche. En regard de toutes sortes d'anxiétés et d'incertitudes que génèrent les temps présents, l'art et les artistes constituent plus que jamais un réel potentiel d'ouverture au monde et d'espoir collectif. Cet imaginaire si fort et si essentiel puise son énergie dans le monde d'aujourd'hui mais également dans l'immense héritage de nos différentes cultures. Le festival des émouvantes 2024 vous invite à venir découvrir 6 projets porteurs de ces croisements entre hier et aujourd'hui, magnifiques témoignages d'une mémoire de demain.
Du passé ne faisons surtout pas table rase mais bien au contraire venons ensemble déguster les fruits soigneusement mûris de tous ces imaginaires.


Cette année 2024, le festival l'Oreille du Perche se tiendra du 25 au 28 juillet à Verrières, Corubert et Mauves-sur-Huisne dans l'Orne. Organisé par le musicien Claude Tchamitchian et Bénédicte Affholder, il présentera quatre soirées à l'inspiration textuelle.
Jeudi 25 juillet à l’église de Verrières, en ouverture du festival, le trio de Claude Tchamitchian, Naïri, une musique d’aujourd’hui dont la narration fait écho aux récits antiques des aèdes d’Orient.
Vendredi 26 juillet à l’église de Corubert la bandonéoniste Louise Jallu s’inspire du journaliste et écrivain français Albert Londres et de destins parfois funestes de femmes blanches en Argentine. À l’église de Mauves-sur-Huisne les samedi 27 et dimanche 28 juillet, le récital de Katerina Fotinaki dont la guitare et la voix subliment les plus grands poètes grecs et anglophones et le trio du violoncelliste Vincent Courtois, Love of Life, magnifique voyage en musique dans l’univers de l’écrivain, photographe et grand reporter Jack London.
Site : http://loreilleduperche.fr/
Disponibles aux Allumés du Jazz :
Claude Tchamitchian trio Naïri (Émouvance)
Vincent Courtois Love of life (La Buissonne)
Photo : Jérôme Prébois


Le Mans, boutique des Allumés du Jazz, 1er juin 2024
par Pierre Hélelou et Geude-Emile Heureux
Les papes sont parfois des gens sérieux. Parfois, ils écrivent des textes aux noms solennels - encycliques, brefs, bulles - dans lesquels ils sélectionnent systématiquement, et depuis bien des siècles, des extraits de la Bible et de textes sacrés, qu'ils lient par leur propre discours. Un texte peut-être apocryphe, retrouvé dans le legs de Hugues V du Maine, dit le Manceau, décrirait cette singulière pratique papale du nom de samplum. Un manuscrit plus tardif issu de la bibliothèque de Foulques d'Anjou, évoquerait quant à lui l'art d' « eschantillonerie, à quoy toust pape resclarit ». Sans doute pourrait-on voir cela figurer sur un mur de l'abbaye royale de l'Epau, alors que le festival Jazz Tangente achevait sa première édition, joyeuse et réussie, le dimanche 2 juin.
La veille, l'1consolable, auteur de l'épatant album Sauvage, raconte une autre histoire du sample à la boutique des Allumés du Jazz. Dans l'assistance nombreuse, aucun pape (à moins - cela arrive - qu'il ne fut venu clandestinement déguisé en champignon) mais des êtres épris de découverte.
Situation : Pour le festival Jazz Tangentes, du 31 mai au 2 juin 2024, nouveau chapitre de la vie du jazz manceau, les Allumés du Jazz sont invités à participer. Chic ! Ils dégainent une idée de créative conciliation, de collective déraison magique, en proposant à L'1consolable de scander ses textes, poser son flow groovy sur des samples (échantillons) de morceaux de son choix, aménagés à sa guise, issus des catalogues de différents albums des Allumés du Jazz. Une petite histoire dans la grande... Un conte.
Le 30 avril, suite à l'annonce de ce concert par les voies d'internet (assez papalement impénétrables), les Allumés du Jazz recevaient cette missive de Laurent F. à Angoulême : « Pardon, mais ce n'est pas en programmant du rap que vous attirerez plus de monde vers le jazz, au contraire. Vous cautionnez ainsi cette sous-musique qui envahit tout et qui n'a vraiment pas besoin d'être aidée pour se répandre, telle une sale épidémie. On ne se bat pas avec les valeurs des autres, mais avec les siennes. »
Bing : retour à la crasse des parts. Le jazz, en sa pleine beauté de sous-musique néo-orléanaise avait dès sa naissance rapidement tout envahi. Jamais elle n'obtint véritablement son certificat de pureté. Aussi, comme toute personne de grand âge, quand elle perdit un peu de son souffle après sa grande libération, elle demanda de l'aide à ses fils et filles. Et vint le rap, qui mieux qu'une subtile façon d'accommoder les restes, énonça de plein fouet une expression en adéquat écho à son époque comme le jazz, son grand-père, sut le faire. Une forte partie des amateurs et praticiens d'une musique souvent enlisée dans les combinaisons bourgeoises pour qu'elle s'y vautre, fut au mieux réticente, au pire hostile jusqu'à utiliser une terminologie raciste utilisée aussi contre les populations à qui cette musique toute neuve, mais pétrie d'histoire.
Miles Davis, Max Roach, Sam Rivers, Ornette Coleman, John Zorn, Brandford Marsalis, Hélène Labarrière ou David Toop - qui a été le premier a écrire un livre ambitieux sur le sujet : Rap attack -, pour en citer quelques-uns, affichèrent immédiatement mieux qu'un intérêt fort, mais une folle curiosité jusqu'à souhaiter amoureusement s'y coller. Le rap, alors sauvait quelque chose, une grande histoire. « Meditations on Integration » avait chanté Charles Mingus (source d'inspiration de nombreux rappeurs).
Recherche effectuée, l'arrière petit fils de Buddy Bolden ne travaille pas à la préfecture d'Angoulême, un arrière petit neveu d'Hugues Panassié peut-être.
Retour à la boutique des Allumés du Jazz le 1er juin. L'1consolable entame son récit où les valeurs des autres sont les nôtres. Il ne s'agit pas de la rencontre de deux musiques, mais au travers de son talent, de celle d'une multitude d'îles musicales allumées du Jazz. Il s'agit immédiatement de la possibilité que l'abâtardissement de toutes ces îles crée d'autres mondes.
Monde des samples, où se côtoient, se mêlent, s'interrogent, valsent les étiquettes et les genres, où les sous-musiques, si heureuses de cet état aussi souterrain que souverain, fournissent la bande-son d'un monde débarrassé de toutes les hiérarchies. Toutes ces maisons de disques s'allument bien ensemble, si bien ensemble.
Monde des textes, qui révèle à ces plages les sens qu'elles nous avaient cachés et que l'1consolable déchiffre, où l'oppression policière rejoint celle subie par les animaux, des histoires d'oncle mélomane ou d'autres revendiquant l'éco-terrorisme. Les musiques des autres sont les nôtres et elles portent une plus grande respiration dans la joyeuse contamination de toutes les sous-expressions que condamne l'autoritarisme satisfait d'un monde organisé pour ne rien faire. Encore un truc de pape.
Retour au conte, tenu au long cours par l'1consolable. Près de deux heures de toutes les différences, de toutes les harmonies, de toutes les harmonies différentes, piochées dans des centaines de disques allumés du Jazz. Il était une fois des disques écoutés : tout ce qu'ils délivrent. Il était une fois des disques partagés : tout ce qu'ils lient. La boutique des Allumés du Jazz héberge tout cela, alors on se demande quel espace elle occupe. Puis on le vit.
Parenthèse d'histoire courte : les disques seraient en crise. Tiens comme la démocratie électorale, le climat, l'adolescence et la quarantaine, la papauté, la confiance dans les institutions, ou l'économie. Causes communes ? Les crises ne sont que l'invention d'une défiance face à un monde dont on refuse d'avouer qu'il est animé. Les disques ne s'animent pas tout seul, ils ne rentrent pas en crise seuls.
Toute la boutique scande les quatre syllabes de l'1consolable, qui finit enfin par se présenter, après avoir détaillé tous les autres Allumés à travers les sons des musiques qu'ils ont animées, en d'autre temps et d'autres espaces. Le conte se finit contre l'histoire : les papes font taire les sous-musiques et n'échantillonnent que d'autorité. Les papes votent, depuis deux millénaires. Il s'agissait ce 1er juin de bien d'autre chose, comme de répandre une épidémie modeste où nos valeurs ne sont plus vraiment les nôtres, où nous n'avons de propre que ce qui appartient aussi aux autres.
Alors apparaît Lady Solo...
à suivre
À écouter : "Du fond de mon enfance" par L'1consolable, samples de " Rawalpindi Blues" (in Over the hills - IMR), "Derbuka / Zarb" (in Percussions du monde, Pablo Cueco & Mirtha Pozzi - Buda Musique) "Le pendule du fou" (in Algèbre, topologie d'un manège, François Cotinaud, Musivi), "Portes fenêtres" (in El Hal, Yoram Rosilio & Redouane Bernarz - Le fondeur de son), "Margaret Orange" (in Chant général, Olivier Bost, Clémence Cognet, Clément Gibert- Arfi) - Le Mans 1er juin 2024
Lien d'écoute
La discographie de l'1consolable