Les Actualités


Cette année 2024, le festival l'Oreille du Perche se tiendra du 25 au 28 juillet à Verrières, Corubert et Mauves-sur-Huisne dans l'Orne. Organisé par le musicien Claude Tchamitchian et Bénédicte Affholder, il présentera quatre soirées à l'inspiration textuelle.
Jeudi 25 juillet à l’église de Verrières, en ouverture du festival, le trio de Claude Tchamitchian, Naïri, une musique d’aujourd’hui dont la narration fait écho aux récits antiques des aèdes d’Orient.
Vendredi 26 juillet à l’église de Corubert la bandonéoniste Louise Jallu s’inspire du journaliste et écrivain français Albert Londres et de destins parfois funestes de femmes blanches en Argentine. À l’église de Mauves-sur-Huisne les samedi 27 et dimanche 28 juillet, le récital de Katerina Fotinaki dont la guitare et la voix subliment les plus grands poètes grecs et anglophones et le trio du violoncelliste Vincent Courtois, Love of Life, magnifique voyage en musique dans l’univers de l’écrivain, photographe et grand reporter Jack London.
Site : http://loreilleduperche.fr/
Disponibles aux Allumés du Jazz :
Claude Tchamitchian trio Naïri (Émouvance)
Vincent Courtois Love of life (La Buissonne)
Photo : Jérôme Prébois


Le Mans, boutique des Allumés du Jazz, 1er juin 2024
par Pierre Hélelou et Geude-Emile Heureux
Les papes sont parfois des gens sérieux. Parfois, ils écrivent des textes aux noms solennels - encycliques, brefs, bulles - dans lesquels ils sélectionnent systématiquement, et depuis bien des siècles, des extraits de la Bible et de textes sacrés, qu'ils lient par leur propre discours. Un texte peut-être apocryphe, retrouvé dans le legs de Hugues V du Maine, dit le Manceau, décrirait cette singulière pratique papale du nom de samplum. Un manuscrit plus tardif issu de la bibliothèque de Foulques d'Anjou, évoquerait quant à lui l'art d' « eschantillonerie, à quoy toust pape resclarit ». Sans doute pourrait-on voir cela figurer sur un mur de l'abbaye royale de l'Epau, alors que le festival Jazz Tangente achevait sa première édition, joyeuse et réussie, le dimanche 2 juin.
La veille, l'1consolable, auteur de l'épatant album Sauvage, raconte une autre histoire du sample à la boutique des Allumés du Jazz. Dans l'assistance nombreuse, aucun pape (à moins - cela arrive - qu'il ne fut venu clandestinement déguisé en champignon) mais des êtres épris de découverte.
Situation : Pour le festival Jazz Tangentes, du 31 mai au 2 juin 2024, nouveau chapitre de la vie du jazz manceau, les Allumés du Jazz sont invités à participer. Chic ! Ils dégainent une idée de créative conciliation, de collective déraison magique, en proposant à L'1consolable de scander ses textes, poser son flow groovy sur des samples (échantillons) de morceaux de son choix, aménagés à sa guise, issus des catalogues de différents albums des Allumés du Jazz. Une petite histoire dans la grande... Un conte.
Le 30 avril, suite à l'annonce de ce concert par les voies d'internet (assez papalement impénétrables), les Allumés du Jazz recevaient cette missive de Laurent F. à Angoulême : « Pardon, mais ce n'est pas en programmant du rap que vous attirerez plus de monde vers le jazz, au contraire. Vous cautionnez ainsi cette sous-musique qui envahit tout et qui n'a vraiment pas besoin d'être aidée pour se répandre, telle une sale épidémie. On ne se bat pas avec les valeurs des autres, mais avec les siennes. »
Bing : retour à la crasse des parts. Le jazz, en sa pleine beauté de sous-musique néo-orléanaise avait dès sa naissance rapidement tout envahi. Jamais elle n'obtint véritablement son certificat de pureté. Aussi, comme toute personne de grand âge, quand elle perdit un peu de son souffle après sa grande libération, elle demanda de l'aide à ses fils et filles. Et vint le rap, qui mieux qu'une subtile façon d'accommoder les restes, énonça de plein fouet une expression en adéquat écho à son époque comme le jazz, son grand-père, sut le faire. Une forte partie des amateurs et praticiens d'une musique souvent enlisée dans les combinaisons bourgeoises pour qu'elle s'y vautre, fut au mieux réticente, au pire hostile jusqu'à utiliser une terminologie raciste utilisée aussi contre les populations à qui cette musique toute neuve, mais pétrie d'histoire.
Miles Davis, Max Roach, Sam Rivers, Ornette Coleman, John Zorn, Brandford Marsalis, Hélène Labarrière ou David Toop - qui a été le premier a écrire un livre ambitieux sur le sujet : Rap attack -, pour en citer quelques-uns, affichèrent immédiatement mieux qu'un intérêt fort, mais une folle curiosité jusqu'à souhaiter amoureusement s'y coller. Le rap, alors sauvait quelque chose, une grande histoire. « Meditations on Integration » avait chanté Charles Mingus (source d'inspiration de nombreux rappeurs).
Recherche effectuée, l'arrière petit fils de Buddy Bolden ne travaille pas à la préfecture d'Angoulême, un arrière petit neveu d'Hugues Panassié peut-être.
Retour à la boutique des Allumés du Jazz le 1er juin. L'1consolable entame son récit où les valeurs des autres sont les nôtres. Il ne s'agit pas de la rencontre de deux musiques, mais au travers de son talent, de celle d'une multitude d'îles musicales allumées du Jazz. Il s'agit immédiatement de la possibilité que l'abâtardissement de toutes ces îles crée d'autres mondes.
Monde des samples, où se côtoient, se mêlent, s'interrogent, valsent les étiquettes et les genres, où les sous-musiques, si heureuses de cet état aussi souterrain que souverain, fournissent la bande-son d'un monde débarrassé de toutes les hiérarchies. Toutes ces maisons de disques s'allument bien ensemble, si bien ensemble.
Monde des textes, qui révèle à ces plages les sens qu'elles nous avaient cachés et que l'1consolable déchiffre, où l'oppression policière rejoint celle subie par les animaux, des histoires d'oncle mélomane ou d'autres revendiquant l'éco-terrorisme. Les musiques des autres sont les nôtres et elles portent une plus grande respiration dans la joyeuse contamination de toutes les sous-expressions que condamne l'autoritarisme satisfait d'un monde organisé pour ne rien faire. Encore un truc de pape.
Retour au conte, tenu au long cours par l'1consolable. Près de deux heures de toutes les différences, de toutes les harmonies, de toutes les harmonies différentes, piochées dans des centaines de disques allumés du Jazz. Il était une fois des disques écoutés : tout ce qu'ils délivrent. Il était une fois des disques partagés : tout ce qu'ils lient. La boutique des Allumés du Jazz héberge tout cela, alors on se demande quel espace elle occupe. Puis on le vit.
Parenthèse d'histoire courte : les disques seraient en crise. Tiens comme la démocratie électorale, le climat, l'adolescence et la quarantaine, la papauté, la confiance dans les institutions, ou l'économie. Causes communes ? Les crises ne sont que l'invention d'une défiance face à un monde dont on refuse d'avouer qu'il est animé. Les disques ne s'animent pas tout seul, ils ne rentrent pas en crise seuls.
Toute la boutique scande les quatre syllabes de l'1consolable, qui finit enfin par se présenter, après avoir détaillé tous les autres Allumés à travers les sons des musiques qu'ils ont animées, en d'autre temps et d'autres espaces. Le conte se finit contre l'histoire : les papes font taire les sous-musiques et n'échantillonnent que d'autorité. Les papes votent, depuis deux millénaires. Il s'agissait ce 1er juin de bien d'autre chose, comme de répandre une épidémie modeste où nos valeurs ne sont plus vraiment les nôtres, où nous n'avons de propre que ce qui appartient aussi aux autres.
Alors apparaît Lady Solo...
à suivre
À écouter : "Du fond de mon enfance" par L'1consolable, samples de " Rawalpindi Blues" (in Over the hills - IMR), "Derbuka / Zarb" (in Percussions du monde, Pablo Cueco & Mirtha Pozzi - Buda Musique) "Le pendule du fou" (in Algèbre, topologie d'un manège, François Cotinaud, Musivi), "Portes fenêtres" (in El Hal, Yoram Rosilio & Redouane Bernarz - Le fondeur de son), "Margaret Orange" (in Chant général, Olivier Bost, Clémence Cognet, Clément Gibert- Arfi) - Le Mans 1er juin 2024
Lien d'écoute
La discographie de l'1consolable


"Le météorologie musicale a ses résumés, voyons celui ci : dans la seconde partie des années 70, nous nous trouvions en une sorte de... disons... blindfold test ... dans l’interstice entre la vague 68 et la digue donda dondaine des années 80. En écho discographique, le jazz en France, où perduraient toutes sortes d’expériences, fut marquée par une floraison de nouvelles étiquettes dans un champ ouvert précédemment par Futura ou Palm (outre Rhin : ECM). On citera par exemple les caractéristiques Owl, Jms et Musica. Musica était à Bordeaux par son créateur et producteur : Alain Boucanus. Les disques Musica firent leur apparition a un rythme effréné à partir de 1975, musiciens de plusieurs générations s’y côtoyaient : Bernard Lubat, Martial Solal, Jacques Thollot, Hamiet Bluiett, Jimmy Rowles, Al Haig, Archie Shepp, Philippe Petit, Chris McGregor, Georges Locatelli. Mais c’est sans doute le jeune guitariste Christian Escoudé - tendance bop manouche qui ne se refuse rien - que Musica contribuera à exposer le plus largement avec quatre disques clés : Réunion du Christian Escoudé Quintet (avec jean Querlier, Frank Abel, Alby Cullaz, Joe Benoti - décembre 1975), Les 4 Éléments du duo Jean-Charles Capon- Christian Escoudé (mai 1976), Libra du duo Michel Graillier-Christian Escoudé (juillet 1976), Gitane du duo Charlie Haden & Christian Escoudé (septembre 1978 - à noter que ce duo est sorti sous nouvelle étiquette éphémère de Boucanus : All Life et que la couverture mettait très inélégamment Charlie Haden en avant - Le Liberation Photo Orchestra n’était pas encore passé par là). Quatre points cardinaux, indications des directions que le guitariste empruntera avec succès. À cette époque, en l’entend avec Didier Levallet (il fait partie de Confluence), il joue en quartet avec Bernard Lubat (il y a un disque en Pologne), avec Steve Potts, Michel Portal puis John Lewis, Shelly Manne, Stan Getz, John McLaughlin etc. etc. etc. etc. jusqu’à Ancrage du Christian Escoudé Unit Five avec André Villéger, Ludivine Issambourg, Emmanuel Bex, Simon Goubert (Label Ouest - 2024).
Cette fois-ci le terme de « dernier disque » ne sera, tristement depuis le 13 mai de cette année 2024, pas employé par erreur."
nato blog


photo : Guy Le Querrec - Magnum (Frank Cassenti, Archie Shepp)
1/ CINÉMA-MUSIQUE
Programmes des Films : invité Guy Girard
SAMEDI 27 JANVIER
14h-16h
. Hommage à Frank Cassenti : CHANGER LE MONDE de FRANK CASSENTI, 2020 - 83’
avec Archie Shepp, BCUC, Hamid Drake, Tony Hymas, Majid Bekas, Desdamona, Randy Weston...
. CONJURE de JÉRÔME DE MISSOLZ, 2004 - 52’
Avec Kip Hanrahan, Taj Mahal, David Murray, Billy Bang...
17H-19h
. EMMANUELLE PARRENIN, D’UNE MAISON L’AUTRE de MARIE-ÉLISE BEYNE, 2021 - 44’
. ÉLIANE RADIGUE, L’ÉCOUTE VIRTUOSE de ANAÏS PROSAÏC, 2011 - 61’
DIMANCHE 28 JANVIER
13h30-16h
. SIEGFRIED KESSLER, A LOVE SECRET de CHRISTINE BAUDILLON, 2004 - 56'
. OFF THE ROAD, PETER KOWALD de LAURENCE PETIT-JOUVET, 2007 - 72'
16-18H en présence de Guy Girard
. 7 SOLOS de GUY GIRARD, 1984 - 14’
Avec Siegfried Kessler, Jöelle Léandre, JF Pauvros, Annick Nozati, Jac Berrocal, Louis Sclavis, Daunik Lazro (40ème anniversaire)
. DON PAUVROS DE LA MANCHE de GUY GIRARD, 2015 - 63’
avec Jean-François Pauvros, Arto Lindsay, Xavier Boussiron, Marie-Pierre Brébant, Tony Hymas, Charles Pennequin, Vincent Fortemps, Keiji Haino...
. LES CHANTS DE BATAILLE de GUY GIRARD, 2003 - 47’
avec Jac Berrocal
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2/ AUX RONDS POINTS DES ALLUMÉS DU JAZZ
Samedi 27 janvier - 14h
Que faire des archives de la musique improvisée ? animé par Jean-Marc Foussat. Intervenants: György Kurtág Jr. et Jean-Paul Gambier.
La musique improvisée est peut-être vouée à se vivre et se jouer au temps présent. Mais elle s’enregistre et constitue des archives sonores, qui épaississent son rapport au temps et l’interrogent : comment concevoir les archives d’une musique qui souvent se confond avec la vie des artistes qui la jouent ?
Dimanche 28 janvier - 14h
L’enfance des disques : enregistrer de la musique pour les enfants (et par les enfants) – animé par Pierre Tenne. Intervenants : Charles Borrett et Sylvain Quément.
L’enregistrement de musique pour les enfants, souvent cloisonné à des rayons et classements dits « spécialisés », appartient pleinement à la vie et l’histoire des musiques enregistrées. Producteurs et spécialistes de ces disques exposent leur compréhension de ces musiques pour et par les enfants.
3/ ATELIERS JEUNE PUBLIC
Dimanche 28 janvier : à partir de 11h
Réaliser des enregistrements sonores. Animé par Elisa Arciniegas
A l’aide d’un enregistreur, il s’agit de capter l’environnement sonore proche des enfants (7 à 12 ans). Ensuite, un travail de mixage sera proposé pour comprendre la fabrique d’un disque.
Dimanche 28 janvier : de 14 à 16h
Découverte des instruments de musique. Animé par Nicolas Souchal.
À partir d’un ensemble d’instruments adaptés, il s’agit de découvrir, explorer, manipuler des objets musicaux, pour faire du son ensemble et écouter ce que ça fait. À vous de jouer !
Renseignements : 02 43 28 31 30
4/ CARTE BLANCHE À L'ARFI
Tout au long du Salon, l'Association à la Recherche d'un Folklore Imaginaire créée en 1977 (vétérane Allumée) aura son espace et proposera écoutes, échanges, performances, ateliers etc.).
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5/ GRAND BAL (toutes danses) DIMANCHE 28 À 18H avec LE PEUPLE ÉTINCELLE
Dansons avec François Corneloup (saxophone soprano), Michaël Geyre (accordéon), Fabrice Vieira (guitare, chant), Éric Duboscq (basse), Fawzi Berger, Ersoy Kasimov (percussions)


CREATION 27 JANVIER 20H PALAIS DES CONGRES ET DE LA CULTURE - LE MANS
Les Allumés du Jazz font salon - Le Mans sonore
Bien sûr, dans l'énoncé, on entend de suite la référence aux orchestres à géométrie fichtrement variable de Carla Bley - Mike Mantler et Barry Guy. Une certaine continuité historique prévaut à l'idée libératrice pour le Jazz Composers Allumés Orchestra qui nous avait gratifié d'un "7 janvier" dans le 33tours des Allumés du Jazz "Aux Ronds Points des Allumés du Jazz" en 2019 et qui se présentera au Palais des Congrès au Mans le 27 janvier 2024 à 20h avec ses 19 musiciennes et musiciens jouant les musiques et idées de 7 compositrices et compositeurs.
Avec
Elisa Arciniegas
Etienne Cabaret
Xavier Camarasa
Nicolas Christenson
Sarah Colomb
François Corneloup
François Cotinaud
Catherine Delaunay
Florent Dupuit
Anne Foucher
Jean-Marc Foussat
Didier Fréboeuf
Rémi Gaudillat
Jean-Brice Godet
Tony Hymas
Fanny Menegoz
Samuel Silvant
Bruno Tocanne
Antoine Viard
Sur des compositoins de
Catherine Delaunay
Didier Fréboeuf
François Cotinaud
Rémi Gaudillat
Nathan Hanson
Antoine Viard


Palais des Congrès - LE MANS
entrée libre


JEUDI 18 JANVIER 2024 20H30 / Entrée libre
JAM, 100 rue Fernand de Lessepes - MONTPELLIER
04 67 58 30 30
SUITES
Il y a bientôt 10 ans, le 21 janvier 2014, Jean Morières nous quittait, laissant derrière lui une œuvre musicale foisonnante.
Arrivé dans les Cévennes en 1978 avec le groupe Bambou et ses flûtes faites « main », il trouve l’amour et s’installe à Montpellier. Il participe à la création du « Sentier de la fontaine » et se plonge dans l’ébullition artistique de l’époque, au croisement du jazz, du folk, de la musique contemporaine, du théâtre de rue, du nouveau cirque, de la danse.
Nous avons réuni des amis musiciens pour jouer sa musique et celle des générations suivantes, espérant transmettre l’utopie qui l’animait : créer un monde riche de toutes les influences (musicales et autres), dans le respect et la compréhension de chacune d’entre elles.
Entourés de merveilleux musiciens et musiciennes, nous reformons son premier groupe, Bambou, nous reprenons des compositions de ses principales créations éditées au fil des années sur le label Nûba créé avec Pascale Labbé, nous adaptons son tube Ganesh en une version chorale et multimédia, le trio Luxus reprendra des morceaux de la création autour de l'Orphée de Rilke crée pour lui rendre hommage, son avatar Eddy Bitoire s'invitera pour faire vivre la part fantasque de son répertoire, enfin et bien sûr l'improvisation sera au rendez-vous, qui avait une telle place dans sa pratique musicale.
Pour l'occasion nous avons édité son "Traité pratique de méditation non-conformiste" et un travail de transcription de ses partitions a été amorcé.


27 et 28 janvier 2024
Entrée libre
Palais des Congrès et de la Culture du Mans
Dans le cadre de Le mans Sonore – Biennale du son
Les Allumés du Jazz font Salon est un espace où producteurs, productrices, musiciens, musiciennes et public puissent se rencontrer au travers des différentes productions de labels indépendants qui représentent une part vivace de la vie de la musique en France. De tous temps, les labels indépendants ont permis de véritables aventures, constituant autant d’innovations reprises ensuite par l’industrie musicale.
Dans une époque où la confusion est grande, où la musique semble être partout et nulle part à la fois, il importe grandement de remettre l’accent sur ce savoir-faire artisanal et ce qu’il continue toujours de créer.
Un peu d’histoire
C’est en décembre 1950 à la Salle Pleyel et à la Maison de la Chimie à Paris qu’a lieu le premier Salon International du Jazz à l’initiative de Charles Delaunay et Jacques Souplet. Leur idée est de dépasser la forme déjà habituelle du festival et d’adresser la musique au public, par des concerts bien sûr, mais aussi de manière inédite, par des présentations de compagnies discographiques, d’éditions musicales, de publications de livres et revues, de conférences, de projections de films, etc.
En avril 1983, le Jazz Action Paris Ile-de-France, plus connu sous le caninyme de Japif, crée à Paris, aux Salons Hoche (anciens studios Barclay), un Salon du Jazz et des Musiques Improvisées qui met l’accent sur la production discographique, mais propose aussi films, débats et concerts.
L’opération est renouvelée fin 1985 à la Défense sous le nom de Salon Européen du Jazz.
En 1995, un groupe de productrices et producteurs de disques indépendants parvient à mettre en forme une fédération, longuement espérée, qui représente, aujourd'hui plus encore, une part significative de la production et de la diffusion de musique enregistrée : Les Allumés du Jazz. À l’oeuvre pour la mise en valeur de cette activité qui a connu tant de mutations depuis son origine, les Allumés du Jazz organisent des stands de disques itinérants, rencontres, débats (les fameux Ronds-Points des Allumés du Jazz), des concerts, projections de films, créent un journal (qui fait référence), une boutique (au Mans) et mettent en place d’autres actions visant à mieux défendre, partager et faire comprendre les spécificités et nécessités de la musique enregistrée et ses rapports tant avec les autres modes de diffusion de la musique qu’avec la vie du monde.
Les Allumés du Jazz sont constitués de maisons de disques, labels, collectifs et éditeurs phonographiques présents sur l’ensemble du territoire français (et même, pour quelques-uns, au-delà des frontières).
En ces temps, souvent fragmentés en ce qui concerne la musique, les rencontres offrent les véritables ouvertures. Le désir de remettre à jour une idée de 73 ans, parfaitement en adéquation avec les besoins actuels de productions indépendantes désireuses de rejoindreleur public et d’oeuvrer en divers pointsgéographiques où exercent ses membres,ont assez évidemment conduit l’association à assembler ses lignes majeures lors d’un tout neuf salon mettant à l’honneur la production discographique et ses environs.


La cinquième édition d'un festival, initié par le batteur Bruno Tocanne, qui mise avant tout sur la créativité et sur une volonté constante d’amener musique, culture et ouverture sur le monde en tous lieux, même les plus à l’écart et qui, loin de se fondre dans les tendances du moment, dans les courants musicaux dominants, s’appuie sur des formations et des artistes consacrés pour qui sincérité, générosité et originalité vont de pair.
"Un festival exemplaire" Xavier Prevost Jazz Magazine


Cette année encore, Les Allumés du Jazz participent au Disquaire Day, l’événement international !
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