AUTUMN IN NEW YORK (Ref. AJM024)

AUTUMN IN NEW YORK

New York est probablement la ville la plus cosmopolite au monde. C’est à New York que sont arrivés tous les immigrants d’Europe; et encore aujourd’hui, quand on y pose le pied, on a l’impression d’être un immigrant.
On fait instantanément partie de la ville et il ne viendrait à l’idée de personne de vous faire remarquer que vous n’êtes pas chez vous, car New York est à tout le monde.
C’est à New York que John Lennon a écrit «Imagine».
J’ai toujours eu des occasions d’aller à New York durant ma vie mais là, à l’entrée, le douanier m’a demandé si j’étais déjà venu aux États-Unis et j’ai répondu, après réflexion, oui, la dernière fois remonte à 20 ans!
Alors, tout en tamponnant vigoureusement mon passeport il a dit : «It’s a long time, welcome» (ça fait longtemps, bienvenue).
Et j’ai compris que ce disque, que nous allions faire Andy et moi, attendait depuis longtemps.

- René Botlang

Musique de rencontres, d’échanges et de partages, le jazz se nourrit du hasard, de l’éphémère et de la (bonne) surprise que constitue l’attitude curieuse et sans préjugé de celui qui se soucie de l’autre.
De ces moments vécus sans arrière-pensées peut naître une amicale complicité entre les musiciens. C’est ainsi que se sont croisés les chemins de René Bottlang et de Andy McKee. Forts de leurs expériences respectives ils ont entamé, depuis quelques temps déjà et avec l’émerveillement d’une complicité palpable, un dialogue fructueux qu’ils entendent poursuivre et mener le plus loin possible. Et cela s’entend tout au long de cette séance new-yorkaise réalisée en compagnie de quelques grandes figures de la scène locale et internationale, tous porteurs d’histoires et d’aventures musicales de toute première importance. Les citer toutes reviendrait à compiler le meilleur des trente dernières années de cette musique.
Riches de leurs rencontres les plus diverses, Oliver Lake, Vic Juris et Billy Hart se prêtent au jeu subtil d’une combinatoire (duo, trio, quartet, quintet) qui convient bien à leur naturelle inclination à exploiter tous les possibles de la situation. Et d’ajouter ainsi une contribution supplémentaire à la longue marche d’un jazz qui n’en finit pas de se régénérer. Bottlang nous gratifie cette fois encore de ses réjouissantes et sensibles émotions d’éternel pianiste voyageur.

- Jean-Paul Ricard