Artistes / Artists
Barre Phillips
Groupe / Band
EMIR
Musiciens / Musicians
Barre Phillips, Anna Pietsch, Charles Fichaux, Emilie Lesbros, Emmanuel Cremer, François Rossi, Laurent Charles, Lionel Garcin, Patrice Soletti
Label(s)
NATO
Collection
Wan+Wan
1 CD, digipack, livret 20 pages - 2017
Dans sa vie agitée de moult tentations, le jazz a plus d'une fois rêvé de la forme opératique permettant de faciliter le récit autant que l'incarnation d'une histoire. Carla Bley, avec Escalator over the hill, en est sans doute la plus célèbre incarnation. Terence Blanchard, Emmanuel Bex, Aaron Johnson, André Hodeir ont approché le genre. Barre Phillips, qui fut, à plus d'une reprise, au cœur de ce que l'on appela le troisième courant et qui travailla avec Ornette Coleman autant qu'avec Leonard Bernstein, est ce que l'on pourrait appeler aussi un musicien de l'image de par sa collaboration avec de nombreux metteurs en scène de théâtre ou de cinéma (Antoine Bourseiller ou Robert Kramer). Avec le collectif EMIR, où l’on retrouve Emilie Lesbros avec Patrice Soletti, Charles Fichaux, Laurent Charles, François Rossi, Lionel Garcin, Emmanuel Cremer, Anna Pietsch, fondé en 2001, il a imaginé à partir de la célèbre pièce de Pedro Calderón de la Barca La vida es sueño (La vie est Songe, 1635), un opéra improvisé, faisant le constat d'un certain "niveau de cohérence et de logique musicale".
"Je me suis demandé : est-ce possible de faire une œuvre, un opéra, qui soit l'abstraction de tout ce que l’on aime de l'opéra classique, mais sans paroles - uniquement avec son histoire et du son instrumental ? J'ai choisi une pièce très connue, La vida es sueño écrite en 1635. L’analyse du texte m’a permis de trouver une correspondance musicale. Il y a aussi une écriture sonore parallèle à l'action de la pièce et des personnages. Les contraintes pour les musiciens, devenus acteurs, sont considérables et le choix des éléments de langage de chaque personnage est très précis et développé rigoureusement. La musique n’est pas écrite de façon conventionnelle. Chaque acteur/musicien a développé un langage propre à son rôle et il improvise librement à partir de ces éléments."
La peinture de couverture a été réalisée par Daniel Cacouault, offrant sa propre compréhension de La vie est un songe.
« Le résultat final est étonnant : on chemine en terrain atonal, avec de fortes intensités expressives, des libertés instrumentales et vocales bienvenues, et la sensation d'être porté par un flot irrépressible. Assurément, le disque mérite que l'on s'y plonge vraiment, que l'on s'y abandonne même. » Xavier Prévost in Les Dernières Nouvelle du Jazz, 21 avril 2017
« Il fallait oser, Barre Phillips l'a fait". Thierry Giard in Culture Jazz, avril 2017
« Une performance répondant d'ailleurs aux exigences du Théâtre de la Cruauté qui appelait à la fusion de la musique, des voix et des bruits. Surtout une illustration percutante d'une répartie de Sigismond, l'un des personnages de cette pièce métaphysique : "Qu'est-ce que la vie ? Une fureur." » Guy Darol in Jazz Magazine, mai2017
Act I Scene 1 - The Mountain
1 - Day 1 Scene 1 A
2 - Day 1 Scene 1 B
3 - Day 1 Scene 1 C
Act I Scene 2 - The Palace
4 - Day 1 Scene 2 A
5 - Day 1 Scene 2 B
6 - Day 1 Scene 2 C
7 - Day 1 Scene 2 D
Act II Scene 1 - Ther Awakening
8 - Day 2 Scene 1 A
9 - Day 2 Scene 1 B
10 - Day 2 Scene 1 C
11 - Day 2 Scene 1 D
12 - Day 2 Scene 1 E
13 - Day 2 Scene 1 F
14 - Day 2 Scene 1 G
Act II Scene 2 - Back To The Mountain
15 - Day 2 Scene 2 A, B
Act III - War & Peace
16 - Day 3 Scene 1 Interlude
17 - Day 3 Scene 1 A, B
18 - Day 3 Scene 2 A
19 - Day 3 Scene 2 B
20 - Day 3 Scene 3 A, B
21 - Day 3 Scene 3 C