FLY BABY FLY (Ref. AJM10)

Cet enregistrement (fruit d’une résidence à l’Ajmi, au printemps 2004) témoigne d’une belle histoire. Celle d’une rencontre associant quelques éléments non négligeables de tout ce qui fait la force de la musique de jazz. A savoir l’amitié, la confiance, le respect et les multiples liens tissés entre les protagonistes (deux américains et deux français) de cette mise en commun de traditions et cultures musicales diverses, toutes portées par une grande attention aux racines qui les sous-tendent.

Partager, échanger et construire collectivement la résultante riche de quatre itinéraires individuels, avec la plus grande liberté créative. Et si, pour différentes raisons (essentiellement économiques) la trace de ce moment fort n’est éditée qu’aujourd’hui (neuf ans après son enregistrement) elle n’en prend que plus d’importance (comme forme de résistance à une sorte de fatalité) dans une période qui s’inquiète peu de reconnaître à sa juste valeur ce type d’expérience dès lors qu’elle n’est pas le fait de personnalités plus ou moins starifiées par des médias dont la seule préoccupation consiste (vente de papier oblige) à amplifier des événements qui font déjà l’unanimité d’un anonyme grand public. Fermant ainsi (en les masquant, en les niant) le libre accès de tous aux différents champs musicaux où s’exprime la diversité. A l’exemple des quatre excellents musiciens réunis par l’Ajmi et dont la seule ambition musicale se résume au plaisir d'être ensemble avec pour seule finalité, curiosité et imagination aidant, de donner le jour à une œuvre musicale simple mais efficace reflet d’un rêve généreux. Fly baby, fly !
JEAN-PAUL RICARD

MATHIEU FEZYN [RADIO CAMPUS, 22 AVRIL 2013]
Aïe, Aïe. Aïe... Fly baby fly ... Initié par Rémi Charmasson, accompagné par deux Américains (Tom Rayney et Drew Gress) et un français (André Jaume); ce vendredi 19 avril, l'AJMI présentait Fly baby Fly avec quatre avignonnais d'adoption : André Jaume au saxophone et à la flute traversière, Rémi Charmasson à la guitare, Bernard Santacruz à la contrebasse et Bruno Bertrand à la batterie. Au coeur de cette soirée envolée, endiablée, les accords de la guitare, les lignes de basse, les balbutiements du batteur étaient au service d'un homme : André Jaume et au service d'une amitié : sincère et transparente. L'AJMI et l'auditoire auront apprécié la rythmique et l'esthétique. Résolument musicales et profondément collectives, les couleurs présentées sur le vif auront fait voyager la Manutention sur des airs pop, rock, jazz et de musiques improvisées. S’appuyant sur l’orchestration du talentueux Rémi Charmasson, cassant les barrières musicales et géographiques, Fly baby Fly a séduit toutes les générations