Artistes / Artists
Guillaume Séguron, Lionel Garcin, Patrice Soletti
Label(s)
AJMI
Guillaume Séguron est un contrebassiste investi autant dans le jazz que dans les musiques improvisées, ayant également de multiples expériences dans la musique classique, le rock ou encore la musique contemporaine. Et cela, du solo aux grands orchestres. Bref, c’est un musicien éclectique. Ce nouveau projet est une pièce pour trois voix, trois timbres, trois voies qui n’en sont qu’une. C’est une histoire en forme de Solo pour trois. Qui n’est pas sans rappeler à la fois les trios du légendaire Jimmy Giuffre et certains univers du groupe de rock progressif King Crimson…
Solo pour trois est au départ un jeu de mots. Une variation phonétique, un jeu sur les sons de la langue. Cʼest une phrase poétique que jʼai notée dans un carnet et que je nʼavais pas utilisée avant simplement parce quʼil lui manquait un objet, une place. Ce titre est une synthèse de certaines idées, sur le solo, le collectif. On peut tout aussi lire et entendre : Solo pour toi.
Le disque sort sous deux formes : une série limitée réalisée en sérigraphie par l’École d’Art d’Aix-en-Provence, le premier "ARTseries", et dans le format habituel AJMiSeries.
Ce trio n'est pas à proprement parler un groupe «acoustique». La guitare et la contrebasse sont amplifiées et utilisent certains types d'effets électriques (distorsion, delay, loops…) Ce choix est déterminé par la volonté de faire évoluer le timbre des instruments ainsi que le volume général de l'orchestre. Nous pouvons ainsi utiliser une palette de sons acoustiques ainsi qu'une palette de sons électriques. Cela permet de donner différents reliefs à l'intérieur d'une même composition.
Par ailleurs, ces choix correspondent à notre langage, à la volonté de ne pas se restreindre à une seule pratique, ainsi qu'à certaines de nos influences (du jazz et des musiques improvisées acoustiques au rock progressif et à la musique électro-acoustique.)
La pulsation est au centre du mécanisme de ce groupe. Notre souci est de trouver une pulsation commune. Les voix se mêlent, s'imbriquent, se déplacent sur chacun des instruments afin de créer des contrepoints, des soutiens rythmiques solides pour celui qui improvise. Comme dans un orchestre de musique de chambre, la fonction rythmique est collective. Le contrepoint, les mélodies ainsi que les improvisations naissent de ces combinaisons.
Les quatre compositions qui constituent le répertoire fonctionnent comme des cartes avec un parcours, des itinéraires. La forme globale est circulaire, parfois on ne revient pas au point de départ, d'autres fois oui, mais le décor a changé. Ces compositions parlent de l'expérience de trajet et de la mémoire.
A l'origine, ces pièces étaient pour contrebasse solo, elles correspondaient à des idées qui me viennent sous les doigts, à partir de ma façon de jouer de la contrebasse. Certaines ont été écrites d'un trait, d'autres sont le résultat d'une construction à partir de plusieurs idées. Par la suite, je les ai orchestrées en imaginant d?autres timbres, d'autres voix, et c'est en procédant ainsi que j'ai peu à peu entendu le son de Lionel Garcin et de Patrice Soletti. J'ai arrangé ces compositions en pensant à eux.
Solo pour trois est au départ un jeu de mots. Une variation phonétique, un jeu sur les sons de la langue. C?est une phrase poétique que j'ai notée dans un carnet et que je n'avais pas utilisée avant simplement parce qu?il lui manquait un objet, une place. Ce titre est une synthèse de certaines idées, sur le solo, le collectif. On peut tout aussi lire et entendre : Solo pour toi. « Toi » est le destinataire. Qu'il soit nommé ou pas il est l'objet de la dédicace. Dans tous les cas cela implique un mouvement qui va du musicien à l'auditeur. Un aller retour, un va et vient. Toute musique nécessite un récepteur. Elle s'adresse d?abord à nous intimement et individuellement que l'on soit seul ou en groupe.
Guillaume Séguron