Fête de l'association des amis du journal des allumés
1ère rencontre des Amis du Journal Les Allumés du Jazz
__Des dons, encore des dons pour l’ADADJLADJ ! (L’association des amis du journal des Allumés du Jazz) __
Depuis 28 numéros, et une bonne douzaine d’années, le journal Les Allumés du Jazz rythme la vie musicale française largement au-delà des contours convenus des esthétiques définitivement établies. Nous fuyons depuis longtemps le mundillo maudit, ce mal franco-français du jazz jazzo-jazzistique. Conçu au départ comme un outil de communication au service des labels de jazz indépendants, il s’est vite métamorphosé en journal atypique, au service de la musique et de ses amoureux, qu’ils soient platoniques, diatoniques, chromatiques ou dodécaphoniques. On y parle de musique… Et donc de musiciens, d’histoire, de pensée musicale, de philosophie, de temps, de composition, de swing, de groove, de son, de rap, de mood, de mode, de mad, de cinéma, de polar, de production, de politique, de journalisme, de littérature, de religion, de photographie, d’identités internationales, des Amériques, Afriques, Asies, Australies, Europe (le seul continent à ne pas commencer par un A), d’arts plastiques, des musiques du Monde, des extraterrestres, de nature, de jazz, de surnaturel, de cuisine, d’improvisation, de sciences, de bandes dessinées, de poésie… Et de tous sujets pouvant éclairer, édifier, surprendre… Et se partager entre mélomanes… Et aussi parfois juste pour le plaisir d’écrire et de lire… En plus, il y a plein de beaux dessins et de belles photos… Le tirage s’est progressivement stabilisé autour de 18 000 exemplaires, dont 6 000 sont distribués sur des lieux de concerts et de pratique musicale. Le journal est gratuit, et ce depuis le départ. Mieux encore, l’abonnement est offert ! Cela n’est ni neutre, ni « gratuit »… C’est une prise de position assumée sur la diffusion de la culture et du savoir, sur la liberté d’expression, sur la musique et sur l’art en général. Certes, tout a un coût et chaque chose a son prix… Et même ce journal, c’est certain… Mais nous avons fait collectivement le choix de proposer un espace d’expression aux musiciens, producteurs, mélomanes, diffuseurs, penseurs de la musique et autres bavards impénitents, qui soit accessible à tout lecteur. Le journal est financé par le budget propre des Allumés du jazz (pourcentage sur les ventes de CD, adhésion des labels…) et aussi surtout par des subventions diverses (Ministère de la Culture, Sacem, CNV…). La rédaction et une partie de la diffusion sont « militantes ». La situation économique lamentable de l’édition phonographique, celle, déplorable, de la presse, l’évolution abyssale de l’intervention de l’Etat, la crise cosmique de l’économie mondiale et celle, pénible, de la cinquantaine - sans Rollex - pour certains d’entre nous, celle, à peine moins difficile, bien que plus longue, de la sortie de l’adolescence, également nommée « crise de la quarantaine », celle de l’adolescence qui la précède de peu, et celle de la peur de la sénilité, par nature précoce… Toutes ces crises, aussi concomitantes que virulentes, posent à terme le problèmede la pérennité de cette publication. Nous sommes donc aujourd’hui face à un dilemme. L’économie nous imposerait de basculer vers un journal payant - ou financé en partie par de la publicité - avec toutes les contraintes, y compris éditoriales que cela comporte ; nos convictions exigent que nous conservions la gratuité et la liberté de ton que nous aimons… Nous avons imaginé une possibilité : une démarche associative, combinant - selon les souhaits et possibilités de chacun - soutien financier, adhésion et affirmation d’un intérêt particulier pour ce journal, actions, propositions, échanges d’idées, rencontres, et plus si affinités… Nous vous proposons d’adhérer à « l’Association Des Amis Du Journal Les Allumés Du Jazz » : l’ADADJLADJ. En adhérant à l’ADADJLADJ, amis lecteurs, vous pourrez soutenir notre démarche et permettre à tous ceux qui le désirent de recevoir le journal gratuitement. Vous contribuerez, si vous le souhaitez, à la diffusion du journal dans votre entourage. Vous pourrez aussi devenir un « lecteur actif » en vous associant à la rédaction, en proposant des thèmes, des idées d’articles, des commentaires, en donnant des avis… De plus, en apprenant simplement à prononcer correctement notre nom, vous perfectionnerez votre diction, prendrez de l’assurance dans toutes les situations difficiles de la vie (mariage, divorce, enterrements, entretien d’embauche, interview…) et affirmerez avec nous et avec force votre refus permanent de toute facilité gratuite. SAUVONS notre journal commun AVANT qu’il ne soit menacé ! ADHÉRONS À l’ADADJLADJ !
Le programme
De 18h à 20h30
Mirtha Pozzi : percussions Princesse d'un latino-jazz-comtemporain qui ne se refuse rien, l'uruguyenne Mirtha Pozzi a joué avec François Tusques ou Sam Ateba, elle fut membre du Transes Européennes orchestra, joue actuellement en duo avec Pablo Cueco (deux albums), avec les tambours Candombe d'Uruguay, avec le paysagiste sonore Thierry Balasse ou encore met en musique les textes d'Eduardo Galeano.
FrançoisTusques : piano Fondateur du Free Jazz made in France, François Tusques est un des musiciens d'influence capitale dans la vie du jazz. Dans les années 60, il fut associé avec Don Cherry, Sunny Murray, Jacques Thollot, Barney Wilen, Michel Portal, Aldo Romano, Jean-François Jenny-Clark, Clifford Thornton. D'emblée, il propose une vision très politique de la musique. Délaissant un temps le free jazz pour une musique plus proche des gens, il devient l'un des précurseurs de la world music. Récemment en duo avec Noël McGhie ou Sonny Simmons, il renoue fortement avec le blues. «Je pense que les artistes reflètent le monde et qu'ils peuvent, au-delà de ça, ouvrir des voies nouvelles.»
Emilie Lesbros : chant On l'a découverte avec Barre Phillips, ou entendu avec Raymond Boni ou Daunik Lazro ou le groupe de rock experimental Rosa, elle s'est imposée avec son disque solo "Attraction terrestre" comme l'une des quelques voix qui illuminent la scène actuelle. Une voix qui se joue des frontières (rock, jazz, folk, improvisation) avec un beau sens du théâtre.
Sylvain Kassap : clarinettes Musicien d'un appétit musical indomptable, le parcours de Sylvain Kassap prend aussi bien les routes du free jazz, des musiques traditionnelles des balkans ou d'Europe Centrale, de la musique contemporaine ou du rock. Depuis les années 80, il dirige ses propres orchestres, ce qui n'empêche pas ce musicien très représentatif d'un certain renouveau des années 80, de jouer avec une grande diversité de musiciens, de Michel Portal à Okay Temiz, de Günter Sommer à Los Incontrolados, de John Surman à Evan Parker ou d'être le compositeur de nombreuses et remarquées musiques de films.
De 21H30 à 24h
Emile Parisien : saxophones Sylvain Darrifourcq : batterie Deux musiciens récemment révélés et chéris par leurs aînés - on les a vu avec Wynton Marsalis, Johnny Griffin, Bobby Hutcherson, Michel Portal, Jacky Terrasson, Yaron Herman, Paco Sery, Tony Malaby - Emile Parisien- Sylvain Darrifourcq - dont les références vont de Wayne Shorter à Arnold Schönberg en passant par Coltrane et Stravinsky. Si les codes du jazz sont bien le repère de leur musique, ils ne dédaignent pas balancer entre une certaine autodérision et des situations de paroxysme.
Boots Riley (The Coup) : voix Gabby Lala : sitar électrique, chant, ukulele, theremin etc. Boots Riley est l'un des rappeurs fondamentaux du hip hop américain dont les disques avec le groupe The Coup on eu une large influence sur l'ensemble du mouvement. Ses prises de positions politiques n'ont pas été en reste. Avec Tom Morello (Rage against the machine), il compose le duo Street Sweeper Social Club. Il est également l'invité régulier d'Ursus Minor. Ce soir il présente son duo tout neuf (première française) avec Gabby Lala, chanteuse et sitariste west coast, qui semble sortie d'une BD et qui a joué en enregistré avec Bob Weir (Grateful Dead), Bernie Worrell et Prince Paul.
Jeanne Puchol et Sylvie Fontaine, Clin d'oeil à la fameuse émission de Jean Frappat ("Du tac au tac" début des années 70), les dessinatrices Jeanne Puchol et Sylvie Fontaine, toutes deux collaboratrices régulières du Journal Les Allumés du Jazz, répondront aux musiciens et musiciennes avec leurs pinceaux ou converseront ensemble sur le papier. TAC AU TAC AU TAC Jeanne Puchol : En1983, elle fut l'une des signataires avec Nicole Claveloux, Florence Cestac et Chantal Montellier d'un pamphlet publié dans Le Monde et intitulé «Navrant» sur les dérives d'une bande dessinée racoleuse et sexiste. Étoile de la maison Futuropolis, elle a réalisé de nombreux ouvrages avec des scénaristes aussi divers que Didier Daeninck, Laurent F. Bollée, Michel Boujut, Anne Baraou ou encore Rodolphe (Assassin sur le Docteur Petiot et le Vampire de Düsseldorf). Sur un scénario de Valérie Mangin, elle vient de publier L'épée Tome 1 de Jeanne d'Arc aux éditions Dupuis. Sylvie Fontaine : Dans les deux volumes de Cubik, Sylvie Fontaine met en scène une société totalitaire et néanmoins fragilisable. Elle offre ensuite sa version des lettres de Calamity Jane avant de publier Le poulet du dimanche préfacé par Moebius, oeuvre qui traduit parfaitement son sens de la transformation. Elle s'est déjà produite en duo avec François Corneloup dont elle a illustré l'album Next. À Sevran, elle a peint une grande fresque murale. Parmi ses dernières réalisations : Miss Va-nu-pieds ou encore l'étonnant Sous le manteau aux éditions Tanibis.