Groupe / Band
WATT
Musiciens / Musicians
Antonin-Tri Hoang, Jean Dousteyssier, Jean-Brice Godet, Julien Pontvianne
Label(s)
ONZE HEURES ONZE
Depuis 2011, Watt explore les dédales du mouvement immobile, avec plus de cinquante concerts à travers l’Europe et deux albums. Le premier, est un vinyle autoproduit en 2013, le second 77’06 un cd paru chez Becoq records en 2015.
Long, ténu, secret, le filet sonore de WATT se referme lorsque l'on tend l'oreille, par variations infimes, par hypnose, de l'ébauche du souffle jusqu'à sa fin. Ils créent un drone qui se densifie, s’épaissit, se dilate, s’égoutte et se dilue sans relâcher son emprise sur notre imaginaire. Ils sont quatre mais sonnent comme un seul, utilisant la clarinette comme un véritable émetteur d’ondes. Mais l’unité n’est que surface. Tout se joue en-dessous...
« Dans le désert, sous le ciel, différenciés par Watt comme étant l’un au-dessous, l’autre au-dessus, de Watt. Que devant lui, derrière lui, tout autour de lui, il y eût autre chose, ni désert ni ciel, Watt n’en éprouvait pas la sensation. Et il n’avait toujours devant lui, de quelque côté qu’il se tourne, que leur longue et sombre coulée de concert vers un mirage d’union. Le ciel était de couleur sombre, d’où on serait tenté d’inférer que les feux habituels en étaient absents. Ils l’étaient. Le désert lui aussi, inutile de dire, était de couleur sombre. A vrai dire ciel et désert étaient de la même couleur sombre, ce qui n’a rien d’étonnant. Watt lui aussi, comme de juste était de la même couleur sombre. Cette couleur sombre était si sombre que sa couleur ne laissait pas identifier avec certitude. Par moments on aurait dit une sombre absence de couleur, ou un sombre mélange de toutes les couleurs, un blanc sombre. Mais comme Watt n’aimait pas l’expression blanc sombre il continuait d’appeler son sombre une couleur sombre tout court, ce qu’à strictement parler il n’était pas, vu que la couleur était sombre au point de défier toute identification comme telle.
Long, ténu, secret, le filet sonore de WATT se referme lorsque l'on tend l'oreille, par variations infimes, par hypnose, de l'ébauche du souffle jusqu'à sa fin. Ils créent un drone qui se densifie, s’épaissit, se dilate, s’égoutte et se dilue sans relâcher son emprise sur notre imaginaire. Ils sont quatre mais sonnent comme un seul, utilisant la clarinette comme un véritable émetteur d’ondes. Mais l’unité n’est que surface. Tout se joue en-dessous...
« Dans le désert, sous le ciel, différenciés par Watt comme étant l’un au-dessous, l’autre au-dessus, de Watt. Que devant lui, derrière lui, tout autour de lui, il y eût autre chose, ni désert ni ciel, Watt n’en éprouvait pas la sensation. Et il n’avait toujours devant lui, de quelque côté qu’il se tourne, que leur longue et sombre coulée de concert vers un mirage d’union. Le ciel était de couleur sombre, d’où on serait tenté d’inférer que les feux habituels en étaient absents. Ils l’étaient. Le désert lui aussi, inutile de dire, était de couleur sombre. A vrai dire ciel et désert étaient de la même couleur sombre, ce qui n’a rien d’étonnant. Watt lui aussi, comme de juste était de la même couleur sombre. Cette couleur sombre était si sombre que sa couleur ne laissait pas identifier avec certitude. Par moments on aurait dit une sombre absence de couleur, ou un sombre mélange de toutes les couleurs, un blanc sombre. Mais comme Watt n’aimait pas l’expression blanc sombre il continuait d’appeler son sombre une couleur sombre tout court, ce qu’à strictement parler il n’était pas, vu que la couleur était sombre au point de défier toute identification comme telle.
Julien Pontvianne (cl, comp), Antonin-Tri Hoang (cl, comp), Jean-Brice Godet (cl, comp), Jean Dousteyssier (cl, comp)
Pistes Audio :
1) WATT - 77'06
Pistes Audio :
1) WATT - 77'06