Groupe / Band
TIBRE
Musiciens / Musicians
Anandha Seethanen, Antoine Paganotti, François Chesnel, Misja Fitzgerald-Michel, Thibault Renou
Label(s)
Compagnie MINIATURES
Cinq années ont passé depuis « Maïsha suite » (InFiné), 1er album où l'on découvrait la musique de Thibault Renou alors entouré d'un grand ensemble de jazz, pour une rencontre fantasque et « cinématographique » entre textures électroniques et masses orchestrales organiques. Dans ARCHIPEL INVISIBLE, le contrebassiste poursuit cette fois-ci ses aventures aux côtés d'un « noyau » resserré, constitué de Misja Fitzgerald Michel la guitare acoustique 12 cordes, François Chesnel au piano, Antoine Paganotti à la batterie et Anandha Seethanen au spoken word. De là, l'artiste -ici rebaptisé TIBRE, comme pour apporter la distinction nécessaire d'avec son activité plurielle de contrebassiste- s'est attelé à un long et minutieux travail de post-réalisation où la matière se trouve hybridée dans un tissage électronique singulier. ARCHIPEL INVISIBLE dévoile ainsi une odyssée habitée de subtiles aspérités et de beauté étrange, savamment architecturée comme un labyrinthe nocturne où l'on croisera les ombres de Paul Motian, Ryuchi Sakamoto, Floating Points, Marc Copland, Stockausen, Nicolas Jaar ou encore Radiohead. En subvertissant le jeu des instrumentistes et le récit par des atmosphères tour à tour artificielles et hyper réalistes, en multipliant le brouillage des sensations et les effets de duplicité étrange, de « déjà-vu », dans des entrelacs permanents de strates acoustiques où le temps et l'espace se trouvent dilatés. ARCHIPEL INVISIBLE offre à entendre une multitude de récits enchâssés les uns dans les autres, comme un témoignage de plusieurs années marquées par les crises intimes et communes : covid bien sûr, mais aussi départs et arrivées d'êtres chers, regard porté sur une société dominée par l'aliénation volontaire, les réseaux sociaux, l'hyper inFoxication et le tout numérique.
À retrouver également sur Bandcamp.
Five years have passed since "Maïsha suite" (InFiné), a first album where we discovered Thibault Renou's music, then surrounded by a large jazz ensemble, for a fanciful and "cinematic" encounter between electronic textures and organic orchestral masses.
With ARCHIPEL INVISIBLE, the composer continues his adventures alongside a close "core", made up of Misja Fitzgerald Michel on 12-string acoustic guitar, François Chesnel on piano, Antoine Paganotti on drums and Anandha Seethanen on spoken word.
Starting from this point, the artist - now renamed TIBRE as if to bring the necessary distinction with his plural activity as a double bassist - set about a long and meticulous post-production work where the material is hybridized in a singular electronic weaving.
ARCHIPEL INVISIBLE reveals an odyssey inhabited by subtle asperities and strange beauty, cleverly architected like a nocturnal labyrinth where we will encounter the shadows of Paul Motian, Ryuchi Sakamoto, Floating Points, Marc Copland, Stockausen, Nicolas Jaar amongst others . By subverting the playing of the instrumentalists and the story with atmospheres that are by turns artificial and hyper-realistic, by multiplying the blurring of sensations and the effects of strange duplicity, of "déjà-vu", in permanent interlacings of acoustic and electronic layers where time and space are dilated, "Archipel invisible" offers to hear a multitude of stories embedded in each other, as a testimony of several years marked by intimate and common crises: Cov-19 of course, but also departures and arrivals of loved ones, a look at a society dominated by voluntary alienation, social networks, hyper infoxication and digital predominance.