Artistes / Artists
Sam Rivers, Tony Hymas
Label(s)
NATO
Et si ce que racontait tout d’abord et très simplement ce disque, c’était que, débarrassé de toute panoplie et riche de sa danse la plus intérieure, le jazz était possible, réellement possible au vu et su de tout le monde ?
Décembre 1998, Ocoee, ancien village au nom séminole devenu banlieue forcée d’Orlando au bord du Starke Lake : Sam Rivers et Tony Hymas enregistrent le troisième volet de leurs aventures phonographiques pendant que Pascale Ferran, réalisatrice accompagnée d’une petite équipe, filme le travail des deux musiciens pendant quatre jours pleins pour ce qui deviendra Quatre jours à Ocoee, magistral documentaire prenant sa place dans les grands films de musique.
Cet enregistrement offre une suite de treize morceaux où alternent ballades (« Ahneen » dédié à Barney Bush), tempi alertes (« Impulse »), blues libres (« Twelwe ») et standards faits maison (« Jennifer »). Ce qui frappe, c’est l’étonnante concentration entre les deux hommes. Ils ne laissent rien passer, sont exigeants et rieurs. Ces exigences et ces sourires, reflets directs de deux parcours riches et peu ordinaires, participent à l’édification de cet objet rare.
« On préfère le duo que Sam Rivers forme avec le libertaire pianiste de jazz britannique Tony Hymas. Leur troisième disque est un kaléidoscope de mélodies et d’improvisations libres. » Michel Contat in Télérama, 30 juin 1999
« Ce qui nous vaut un bijou de dialogue, un jazz de chambre à la fois détendu et concentré, jamais ‘daté’ (free, bop, etc.), où la musique mène tout son monde par le bout du nez. Exquis. » Bernard Loupias in Le Nouvel Observateur, 3 juin 1999
« Preuve que ces deux là ont atteint naturellement ce sommet de liberté constituant l’essence même du jazz tel qu’il devrait se pratiquer. » Serge Loupien in Libération, 29 mai 1999
« Enfin la chaleur et l’émotion qui ressortent des échanges aussi bien que des sons – toucher du piansite, couleurs des saxes et de la flûte – démontrent qu’au delà de la complémentarité de ces deux musiciens exigeants, s’est nouée une véritablecomplicité dont nous voici les heureux témoins. » Oliviers Gasnier in Classica, juillet-août 1999
« Pari hautement tenu qui fait de Winter Garden une denrée rare dans le paysage contemporain, à condition de tenir le jazz pour ce qu'il a toujours été, non pas un répertoire pour bons élèves en mal de reconnaissance, mais une musique ouverte aux micro-événements en tout genre et aux idées incarnées dans l'instant. » Thierry Jousse in Les Inrockuptibles, 30 mai 1999
Sam Rivers (s), Tony Hymas (p).
Liste des pistes :
1 - Glimpse
2 - That which might have been
3 - Impulse
4 - Twelve
5 - Ahneen
6 - Sunset
7 - Jennifer
8 - Ten
9 - Rapture
10 - Iris
11 - Eleven
12 - Nine
13 - Everafter