HOW THE LIGHT GETS IN (Ref. Hope Street 9)

1 CD, livret de 56 pages - 2010

C'est dans les lignes de « Poema de la Saeta » de Federico Garcia Lorca que le groupe de Minneapolis-St Paul : Fantastic Merlins a trouvé son nom. À moins que le nom ne se soit naturellement apposé à ce quartet pour qui l’approche poétique n’est pas un vain mot.

Nathan Hanson, Matt Turner, Brian Roessler, Peter Hennig, armés de solides pedigrees (Cecil Taylor, Bill Carrothers, Dizzy Gillespie, Tony Malaby, François Rabbath, Henry Threadgill, Dave King, Debbie Duncan, Marilyn Crispell, Joseph Jarman, Dave Holland, Geri Allen) déambulent dans un espace fait de contrastes. Si Lorca inspira leur nom, c’est la rencontre de Sonny Rollins et Leonard Cohen dans l’émission télévisée de David Sanborn qui motiva, un soir au Black Dog, célèbre café de la capitale minnesotanne où le groupe officiait chaque vendredi, la réalisation de How the light gets in, album de reprises de chansons de Leonard Cohen. Du poète andalou au poète canadien, il n’y avait qu’un pas poétique à franchir. Et pour le franchir, le groupe a appelé le plus naturellement du monde, le chanteur Kid Dakota du groupe du même nom et auteur du splendide album The West Is the Future, décrit par Just Add Noise comme « une sorte de Radiohead avec le cœur et l’âme en plus ».

Profondeur du chant, sens du swing, groove, soin des arrangements, douceurs, énigmes, articulation par le « texte » musical de cinq imaginaires lumineux, la traduction de Fantastic Merlins et Kid Dakota de l’œuvre de Leonard Cohen dévoile la pétulante transcendance de nos multiples impuissances, l'art des possibles en un temps court jamais millimétré et riche de toutes les équations, une illumination amoureuse, pétrie d'énergie et de confidences, qui porte loin.

Compagne indispensable de cet objet rayonnant, le version dessinée sur 56 pages par Stéphane Levallois (l'auteur du superbement sculpté ouvrage Le Dernier Modèle chez Futuropolis) et scénarisée par l'énigmatique Jean Simon.

« Pari gagné là encore. Des chansons, il cultive la fertilité mélodique, sans tomber dans la facilité. Kid Dakota, qui découpe chaque phrase avec savoir faire, inocule une sensualité subtile, une langueur troublante. » Fara C in L’Humanité, 13 février 2010

« La voix douce, presque parlée parfois, de Kid Dakota s’approche de l’aspect mélancolique de celle de Cohen. Mais surtout elle rappelle sa part de lyrisme, son jeu mélodique avec les mots. C’est joué avec beaucoup d’élégance… » Sylvain Siclier in Le Monde, 8 février 2010

« Ce disque superbe propose un point de vue, un éclairage diffus sur la musique de Leonard Cohen par un quartet aux couleurs particulières (...) Une musique qui échappe aux étiquettes et aux classifications, ni pop, ni jazz, ce qui ne fait que renforcer l’émotion qui en émane (...) Un disque remarquable tant par son contenu que son contenant. La marque d’un producteur exemplaire. » Thierry Giard in Culture Jazz, 25 février 2010

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Si vous aimez les médailles : ce disque a été élu « OUI, on aime » par Culture Jazz, ra eçu une distinction « So Jazz » et a té sélectionné parmi les 10 meilleurs disques de l’année 2010 dans Vibrations ainsi que parmi les 10 meilleurs disques de l’année 2010 du quotidien Star Tribune

Fantastic Merlins :
Nathan Hanson (ts), Brian Roessler (b + g on "Antebellum"), Matt Turner (cello, p), Peter Hennig (dm, perc, banjo)

Kid Dakota : voc, g

 Liste des titres :
1 - Sung in vain
2 - Waiting for the miracle
3 - Memories
4 - Famous blue raincoat
5 - Who by fire
6 - Take this waltz
7 - The little bird
8 - Heart with no companion
9 - The partisan
10 -  Antebellum
11 -  The traitor