Artistes / Artists
Marc Colson, Yves Rouil
Label(s)
PETIT LABEL
« Nous n’en saurons jamais plus ! »
J’ai composé des petites femmes qui tournent parmi les parfums et les sons. C’est ainsi que je les aime. Et c’est ainsi pourquoi les hommes ne sont que les rustres des chambrées des corps divisionnaires, Wozzeck !
Les Maries n’en sont pas pour autant des saintes, elles disparaissent à minuit-Cosi Fan Tutte. Sérinelle également. Aspirée par un ultime lâcher de séries.
Non-sériel, non-acousmatique, non-mixte et un peu tout cela à la fois, Sérinelle est un opéra de samples orchestrés par des notes et réciproquement.
« Qu’est-ce que tu racontes ! Toi ! »
Séduit par l’une d’entre–elles, un homme têtu poursuit l’obsession de faire rentrer le plus grand nombre de femmes possible dans son œuvre. Mais elles y disparaissent, s’y substituent les unes les autres, s’y recouvrent.
Au plus profond de son désabus, les revoici toutes, reprochant pour finir aux hommes, à lui-même entre-autres comme à son ami, de manquer d’ordre. Ce qui d’ailleurs n’est pas totalement inexact car son propre père disparaît à son tour.
Trancher. Survivre dans un temps qui, faute d’aller trop vite finit manifestement par ne plus en être du tout : le vouvoiement définitif. En quelque sorte, la Singularité. Parvenir à bâtir sur l’en-dépit du bon-sens. En dehors de l’autre, de soi-même-ces indispensables superflus.
Voici une histoire possible. Mais Sérinelle n’a pas de visage. Sérinelle est une sensation d’opéra.