Groupe / Band
Denis Colin & Les Arpenteurs
Musiciens / Musicians
Bruno Girard, Camel Zekri, Denis Colin, Didier Petit, Régis Huby
Label(s)
NATO
// RÉÉDITION 2011 \
"La musique des Arpenteurs est une levée, un geste conscient qui sort de la transe de commande et de cette injonction qui finit par persuader que le tempo militaire n’existe plus qu’en musique. Que cherche-t-on quand on va voir les musiciens : tuer le temps avec des bruiteurs qu’on méprise (les musiciens surtout les modestes, en souffrent assez) ou entendre ce qu’on ne savait pas ? Les Arpenteurs répondent, et le temps qui passe est un temps qui reste." (Francis Marmande – Le Monde). Arpenter, c’est parcourir à grands pas, parce qu’un arpenteur est spécialiste des levées de terrain, parce que l’arpentage suppose que l’on sache jalonner une ligne (mélodique), mesurer la distance (temporelle) entre deux points, mesurer un angle (degré de rupture), abaisser ou élever une perpendiculaire (contre-chant, contrepoint). De l’arpentage, ces arpenteurs se font une idée joyeuse et généreuse, une marche insatiable pour explorer les terrains les plus reculés du Monde comme les plus visités, ils n’inventent probablement rien, ils trouvent, ils découvrent. Leurs relevés nous révèlent à nous-mêmes. Les Arpenteurs de Denis Colin sont une extension de son fameux trio avec Didier Petit et Pablo Cueco auquel s'ajoutent les violonistes Bruno Girard et Régis Huby et le guitariste Camel Zekri. Plus encore qu'avec le trio, une certaine manière d'envisager le Jazz nourrissier à travers une affirmation pleinement assumée : amour du rythme, des mélodies simples, autant que des compositions complexes. Un disque au titre à la Gainsbourg où les mélodies toutes écrites par Denis Colin (qui peuvent avoir le parfum fugitif d’une musique échappée de chez Almodovar ou de mille et une nuits orientales) dansent, trottent longtemps dans les mémoires : une façon douce de terminer un siècle agité et d'un commencer un autre.
Illustration : Michel Plessix
« Chaque thème fonctionne comme un petit plan séquence, très linéaire dans sa progression : une traversée. Mais dans le même temps, on sent un souci constant de travailler la profondeur de champ, de donner à voir/entendre des saynètes subliminales qui fonctionnent comme une sorte d'épaisseur imaginaire. A l'arrivée, cette musique légère et grave se projette et voyage (on entend les échos assourdis d'un Orient lointain et fantasmatique) et simultanément se retourne sur ses pas et scrute attentivement la matière de ses rêves. » Stéphane Ollivier in Les Inrockuptibles, 31 janvier 2000
« Ce refus de l'éphémère, qui sollicite l'auditeur, inscrit pour longtemps sa trace dans la mémoire. » Sylvain Siclier in Le Monde, 22 avril 2000
« Denis Colin vous apprend à écouter la musique, tout se qui se passe, en elle et entre les musiciens. C'est énorme. » Michel Contat in Télérama, 3 mai 2000
« Ne manquez pas le retour du printemps qui saura vous accompagner tout au long d'un été radieux, pour ensuite mieux vous réchauffer au cœur de l'hiver. » Olivier Gasnier in Classica, mai 2000
« Comme une aventure vécue aujourd'hui et racontée à la façon et avec les charmes d'hier. » Philippe Carles in Jazz Magazine, mars 2000
« Ses compositions sont si enracinées dans l'humus, la roche et le sable qu'on pourrait les croire tributaires de quelques musiques populaires à la localisation incertaine. » René Guyomac'h in Le Maine Libre, 5 mars 2000
Si vous aimez les médailles : disque d'émoi Jazz Magazine, disque de l'année 2000 Jazz Magazine, Le Monde, Les Inrockuptibles
Denis Colin (bcl), Pablo Cueco (zarb), Bruno Girard (vln), Regis Huby (vln, voc), Didier Petit (cello, voc), Camel Zekri (g).
Pistes Audios:
1 - Détails intérieursPistes Audios:
2 - A l'aide de l'ombre
3 - Par cheminement
4 - L'équerre sur le jalon
5 - Au moyen de la chaîne seule
6 - Procédés élémentaires
7 - Mesures des distances inaccessibles
8 - Par rayonnement