THE ZIMMERMAN SHADOW (Ref. Hope Street 8)

1 CD, livret de 56 pages - 2010

Second disque en leader de Jef Lee Johnson pour Hope Street (collection des disques nato). Si Thisness faisait état de compositions personnelles (avec appoint de quelques reprises : Léo Ferré, Roland Kirk, Serge Gainsbourg, Eugene McDaniels), The Zimmerman Shadow propose une unique excursion du guitariste de Philadelphie au pays de Bob Dylan. Ce disque marque aussi le retour sur disque du guitariste de Philadelphie à la forme du power trio (huit années séparent ce disque de News from the Jungle), trio complété par le bassiste éthiopien Yohannes Tona (remplaçant de Sonny Thompson dans le légendaire Combo et compagnon de Mahmoud Ahmed), et le batteur de Philadelphie Charlie Patierno (connu autant des amateurs de Melodie Gardot que de ceux des Roots).

 

Mais pourquoi Bob Dylan ?

 

C’est à Angers, dans une chambre d’hôtel où la télévision diffusait No direction home de Martin Scorcese, que la graine fut doucement plantée pour éclore quelques ans plus tard. On pourra y voir un clin d’œil aux fréquentes incursions de Jef Lee Johnson dans le Minnesota (l’état de Bob Dylan, alias Robert Zimmerman), une continuation de la filiation Jimi Hendrix-Bob Dylan (ce dernier, dont le lien au blues n’est plus à prouver, était une des influences fondatrices de l’enfant vaudou), un retour aux sources du blues, endroit de partage idéal entre Dylan et Johnson et la vertigineuse interprétation de « Blind Willie McTell » par Jef Lee Johnson en est l’esprit manifeste, on y verra aussi et surtout le salut à l’une des grandes inspirations de la musique populaire moderne, source intarissable de créativité.

Illustrations : Stéphane Levallois

« Et voici que le Philadelphien, qui a joué avec des gens aussi différents qu'Aretha Franklin, Leon Russell ou Jane Birkin, donne un disque d'hommage à Robert Zimmerman, aka Bob Dylan, en respectant à la lettre ses chansons les plus connues, avec une voix qui évoque Jimi Hendrix et une guitare qui trempe avec une admirable paresse dans le blues le plus envoûtant, puissamment animé par la rythmique (Yohannes Tona à la basse, Charlie Patierno à la batterie). » Michel Contat in Télérama, 8 mai 2010

 

« Une fantastique (dé)charge éclectique emmenée avec doigté par le guitariste sur les terres de Bob Dylan. » Jacques Denis, in So Jazz, Mars 2010

 

« Ce poète électrique déploie façon Hendrix ses fastes guitaristiques, avec cette grâce teintée de spleen qui le rend décidément unique… » Julien Ferté in Jazz Magazine/Jazzman, Mars 2010