Graffiti in two parts (Ref. ROG-0039)

Ce fut la période où le monde de l'art était obsédé par les artistes du graffiti tels que Jean-Michel Basquiat, Kenny Scharf, Keith Haring… Mais les graffitis de rues était partout à l'époque et on a beaucoup écrit sur la qualité, la forme et l'acte de "taguer". Pour moi, les graffitis contenaient ce même esprit de subversion et portait le même message que la musique que je faisais avec Lowell, entre autres. L'idée de messages tagués n'importe où, sans autorisation en utilisant une sorte d’imagerie proto-tribale, même s’il ne s’agissait que d’un gribouillage  énigmatique, avait pour moi, un pouvoir artistique et culturel. Le symbolisme de l'autre, indéfinissable, matériau nouveau utilisé dans ma musique, reflète ce que je voyais comme une combinaison de codes anciens et modernes. C’est donc en conscience que je décide d'organiser un concert sous le titre "Graffiti in Two Parts" destiné à représenter musicalement ces éléments de l’art du graffiti.
Cet enregistrement est très important pour moi. C’est seulement le deuxième album enregistré par Lowell Davidson. Il représente une période particulière dans ma vie, parmi une communauté de très grands musiciens de Boston dont la musique est passé presque inaperçue, un peu comme certains graffitis laissés quelques part dans un ruelle. Si vous écoutez attentivement cet album, vous pourrez entendre le bruit de la rue sur l'enregistrement ; ce n’était pas prévu, mais finalement bienvenu.

- Joe Morris