TENGA NINA (Ref. nato 2930)

« J’ai tellement envie de jouer, je n’en peux plus, c’est de la folie... »
Jacques Thollot

Janvier 1996, Jacques Thollot sort ce qui sera son cinquième album, Tenga Niña. L’émoi est grand. La nouvelle se répand comme une trainée de poudre. La presse s’en empare en grandes largesses, plutôt deux fois qu’une. Thollot est partout, Thollot parle, Thollot fait parler après de longues années de silence, le précédent album date de 1979.

Pour Tenga Niña, il a réuni un quartet avec deux jeunes loups pour qui sa musique avait eu grand effet, le guitariste Noël Akchoté et le contrebassiste Claude Tchamitchian et retrouve Tony Hymas le pianiste de A Winter’s Tale. S’ajoute pour quelques titres, le vétéran Henry Lowther, trompettiste aux vues larges. Marie Thollot, sa fille chante "L’au-delà", pour clore le disque.

Tenga Niña part de l’enfance pour un grand ailleurs et évoque quelques pères nourriciers comme Bud Powell avec qui Thollot joua quand il avait 13 ans, Art Blakey qui l’encouragea, son compagnon Don Cherry ou encore Eric Dolphy qui stimula son intérêt pour la composition. Dans Les Inrockuptibles, Thierry Jousse écrit : « Ce disque donc est une merveille, la meilleure nouvelle que le jazz dénommé français nous ait donnée depuis longtemps. On y décèlera une pure invention mélodique, un sens de la composition instantanée, rarissimes chez nos contemporains. Des ritournelles tourbillonnantes, des chansons qu’on a toujours connues, des airs qui papillonnent dans nos mémoires, insistent légèrement, des trésors de poésie, des perles entêtantes... Un disque d’enfance, nervalien sans coup férir. ».

Illustrations : Pierre Cornuel, Jacques Ferrandez
Photographies : Philip Anstett, Caroline de Bendern, Jean-Luc Karcher, Guy Le Querrec, Mephisto, Christian Rose
Commentaire de Jacques Thollot

« Jacques Thollot est un conteur de la trempe des plus grands, un coloriste digne des salons, un artiste dont les éclipses auront servi, évidemment, à mettre en relief de belles et brûlantes beautés. » Philippe Méziat in Jazz Magazine, juillet 2015

« Tenga Niña is full of memorable (catchy, even), engaging compositions and a variety of moods, ranging from pensive to breezy. What makes its almost bewildering variety work so well is Thollot and company’s unassuming delivery. While there is inspired and often unpredictable musicianship, there is restraint and a complete lack of bombast. Fans of postbop, the jazzier side of progressive rock and fusion’s 1969-74 epoch—Tenga Niña will bring you all together for an all-night party. » Mark Keresman in New York City Jazz Record, octobre 1976

« Tenga Niña, ce discret chef d’œuvre, n’a pas fini de nous hanter. » Frédéric Goaty in Musiq, juillet 1975

« Recueil poétique au niveau de Char et Michaux. » Francis Marmande in Le Monde, 20 décembre 1996

• Journaux associés associated journals
• Informations complémentaires further informations

Le Journal n°23
Les Allumés du Jazz sonnent 123 fois

Si vous aimez les médailles, ce disque a reçu un Choc Jazz Magazine, un Disque d’Émoi Jazz Magazine, a fait partie de la sélection annuelle des meilleurs disques Jazz Magazine de 1996, disque de l’année dans Le Monde 1996.

Jacques Thollot (dm, perc), Noël Akchoté (elg, g, toms-toms), Tony Hymas (p, tambourin, zeste de kurzweil), Claude Tchamitchian (b) et Henry Lowther (tp), Marie Thollot (voc).

Liste des pistes :
1 - Tenga niña
2 - La maison de Cellettes
3 - To Neneh by Don from Jacques
4 - Récréation exubérante de position stationnaire
5 - Alliance secrète (Eric D. et quelques chats)
6 - Trois bambins pour Art. (Merci Frank !)
7 - Longitude innée
8 - Un bâton a toujours deux bouts
9 - Même si l'état mine, garde le style haut !
10 - To Bud
11 - Fanny de deux à trois
12 - L'au-delà