SOLO MULGREW MILLER (Ref. BG1030)

Incroyable. Un pianiste de l'importance de Mulgrew Miller, trente-cinq ans de carrière derrière lui, ayant joué avec quasiment tous ceux qui comptent dans le jazz mainstream moderne, attend d'avoir 55 ans pour sortir son premier disque en solo. Découvert dans le quintet de Tony Williams, dont il a été, de 1986 à 1994, le pianiste attitré, il a publié plusieurs albums sous son nom, en trio ou en quintet, qui ont convaincu depuis longtemps qu'il est presque l'égal de Kenny Barron, son aîné. D'ailleurs, au jeu du blind­fold test, on pourrait s'y tromper en écoutant Solo, par exemple dans le fameux Jordu ou dans Yardbird Suite, où un « pianisme » de grand seigneur brille de tous ses feux.

Mulgrew Miller restait intimidé par ce qu'exige de maîtrise sur tous les plans la performance en solo. Enregistré en con­cert, en 2000, dans un festival à Clermont-Ferrand, il a écouté le résultat, qui l'a désinhibé au point qu'il a fini par accepter que huit morceaux (des standards de jazz et son propre Carousel) sortent à présent en disque. Et il entame dans la foulée une carrière solo dont on va entendre parler. L'exigence paie.  Télérama

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Le Journal n°27
La France aime le jazz qui (ne) voyage (pas)

1 - Jordu
2 - Con Alma
3 - Carousel
4 - My Old Flame
5 - Dreamsville
6 - Yardbird Suite
7 - Body & Soul
8 - Giant Steps