A FOND DEDANS (Ref. LE0007)

Tout commença avec la trompette qui affirma tranquillement à la guitare, et au saut du lit, qu'un "certain" jazz n'était pas si mort que ça !

Le premier croissant vola à l'instant précis où le bol de chocolat fut lancé et le tout arriva à grand fracas sur les faces éberluées de la section rythmique qui, elle, se préparait mentalement et très consciencieusement à assurer l'intro de la chanson rabelaisienne (celle justement où la chanteuse, à qui pourtant on ne la fait pas, se devait de tout donner dans une version punk anarchique selon les termes même du compositeur qui pionçait encore malgré tout le barouf).

Le reste s'enchaîna comme dans un grand huit sans contrôle...

Les saxes surcaféinés de levèrent d'un bond dans un parfait ensemble de pupitre et harponnèrent le pianiste embeurré (qui franchement ce jour-là n'avait rien demandé) pour lui montrer de quel bois tout cela se chauffe.

De l'autre côté de la table, dans un tourbillon de sucre en poudre et de corn-flakes un peu flasques, le vibra-sobre-évita de justesse les congas missiles lancés peu avant (on-ne-sait-toujours-pas-par-qui-mais-quand-même-on-a-une-idée) pour s'écrouler lourdement - mais sans bruit - sur la contrebasse qui traînait négligemment par là... Celle-ci implosa dans le même son free que la fin du 3ème petit B du dernier morceau de rappel obligatoire. Jusqu'ici, la basse avait su éviter toute déconfiture. Mais...

C'est ainsi que fut scellée définitivement la bonne ambiance de ce grand ensemble d'Emil 13 en annonçant le départ imminent pour le concert de la soirée. Tout était donc fin prêt pour un set explosif, coloré, et bigrement gonflé. D'où ce cédé...